C’est l’un des sujets les plus difficiles. Et c’est encore plus délicat quand il y a des enfants en jeu. Bien qu’il y ait de plus en plus de divorcés sur le marché des célib’, les divorcés sont ceux qui ont le plus de mal à se recaser. S’il y a une dizaine d’années encore, cela était complètement tabou, les mœurs ont bien évoluées. Avant, la mariée ou le marié malheureux(se) devait serrer les dents, malgré parfois des problèmes très graves dans le couple. Aujourd’hui, reconstruire sa vie après un échec est possible. Difficile mais possible. Ainsi dans leur nouveau choix,  le ou la divorcé a de nouveaux critères. Très souvent, ils sont concentrés non plus seulement sur leurs besoins personnels, mais essentiellement sur ceux de leurs enfants. « Va-t-il accepter mes enfants ? Comment la cohabitation va-t-elle se dérouler ? ».  Voilà ce qui anime Saadia, divorcée de 35 ans et maman de 2 enfants.

Encore plus délicat pour les femmes

Mais il faut être réaliste, les musulmans et ou maghrébins célibataires sans enfant ont du mal à s’engager avec un autre qui a déjà eu des enfants. « Et c’est encore plus difficile pour les femmes. Celles qui arrivent à se remarier avec un autre musulman ou un arabe sont très rares autour de moi ! » déplore Saadia. « Car dans l’inconscient de l’homme, qui a souvent eu une éducation arabo-musulmane, on n’accepte que difficilement que sa nouvelle femme ait eu des enfants avec un autre », tente d’expliquer Jallil, célibataire de 32 ans. « Un autre » qui sera à jamais lié à elle à travers les enfants.

La meilleure solution ?

Pourtant, dans la tradition arabo-musulmane justement, éduquer et s’occuper d’un enfant qui n’est pas le sien exige une grande générosité et une grandeur d’âme. D’un point de vue religieux, c’est donc très important. Bizarrement, cet argument est rarement mis en avant par les « sœurs » et les « frères ». Pourtant le prophète Mohammad lui-même avait épousé une veuve, Khadija, qui avait déjà deux enfants. Car si le cas du divorcé ou du veuf peut attendrir… Certains musulmans pratiquants présentent le remariage avec l’un d’eux comme une « bonne action ».  Que doit-on penser alors des enfants qui subissent la séparation de leurs parents et qui sont privés de fait d’un cadre familial « complet » avec une figure féminine et masculine ?

Ce qui est délicat avec certains, peut être au contraire intéressant pour d’autres. Mises à part les raisons religieuses, certains hommes qui ne peuvent enfanter recherchent justement une femme avec enfants. D’autres hommes qui ont un âge avancé peuvent aussi apprécier de s’occuper d’enfants sans avoir à pouponner. Il n’y a donc pas de cas impossible. Il suffit simplement de savoir exactement ce dont on a besoin et quelles sont ses limites. Et si ces dernières peuvent être repoussées…

Et vous, seriez-vous prêts à vous engager avec un homme ou une femme avec enfants ? Vous imaginez-vous vous occuper d’enfants qui ne sont pas les vôtres ? A vos coms !

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