On dit que la plupart des parents maghrébins tiennent une place importante dans le choix de l’âme sœur. Leur poids est même beaucoup plus important qu’on ne le croit. Les parents peuvent tout simplement mettre fin à une idylle.

Samira 32 ans, d’origine tunisienne, partageait une relation sérieuse avec Samuel. En couple depuis 2 ans, elle comptait le présenter « enfin » à ses parents. « C’était l’homme de ma vie. Il était tellement formidable, que j’étais persuadée que mes parents accepteraient mon mariage, même s’il est n’est pas d’origine maghrébine » raconte-t-elle. Mais rien n’y a fait. Samira a dû mettre fin à son histoire après des mois de négociations. Elle n’a pas réussi à faire face aux arguments de sa mère : « Tu ne peux pas nous faire ça, nous qui t’avons tout donné ! J’en serai triste toute ma vie. Crois-en mon expérience, tu seras malheureuse avec une personne qui n’est pas de notre culture… », lui rabâchait sa mère. Mais voilà, Samira a rompu depuis trois ans. Et il est très difficile pour elle de refaire sa vie.

Refaire sa vie après une rupture imposée

Abdoulaye sait que c’est lié. Il a du mal à trouver l’âme sœur depuis que sa relation avec son ex-fiancée a été stoppée. « Je l’aimais comme un fou, mais elle a préféré écouter ses parents qui ne voulait pas d’un Sénégalais dans leur  famille » raconte le jeune homme de 35 ans. Deux ans plus tard, aucune fille n’est parvenue à lui faire oublier ce chagrin. « Je me suis fait une raison. Mais je me suis tellement imaginé vivre avec Nadia, que je ne peux m’empêcher de la comparer avec les filles que je rencontre ». Quand il accepte d’en rencontrer. Car pendant longtemps, Abdoulaye refusait même de sortir… De son côté, Samira craint que cette période soit trop longue. « C’est toujours plus compliqué pour les filles. Aujourd’hui je suis vraiment décidée à rencontrer quelqu’un, je me suis inscrite sur des sites de rencontres où il y a des gens très bien. Mais j’avoue que j’ai peur de souffrir à nouveau » explique-t-elle. De plus, elle ne cesse de ressasser le passé : « je suis peut-être passée à côté de la chance de ma vie » se répète-elle.

Une question de temps… ?

Ne pas réussir à refaire sa vie, c’est ce que craignait Karim, 28 ans. Il a dû rompre avec Angélique sous la pression familiale. « Un jour j’ai rencontré Hafida. Je ne sais pas pourquoi je me suis dit : avec elle, je vais passer à autre chose ». Et c’était le cas. Après une année de relation, ils organisent leurs fiançailles. « Mon histoire avec Angélique a eu lieu alors que j’étais un peu jeune. Avec le temps, j’ai muri et j’ai oublié… Preuve qu’aucun chagrin d’amour n’est insurmontable et que malheureusement pour nous, le choix de l’autre doit se faire scrupuleusement » reconnait le jeune homme. Samira et Abdoulaye espèrent bien « passer à autre chose » comme Karim. « Mais c’est déjà très difficile de faire des rencontres sérieuses dans notre société actuelle alors ça n’arrange rien » craint Samira. « Je pense que tout est une question de temps. Mais désormais, pour me protéger il ne faut pas que je néglige les problèmes de racisme qui polluent encore les musulmans… C’est triste mais on doit faire avec » conclut Abdoulaye.

Et vous, avez-vous déjà été contraint de rompre sous la pression de vos parents ? Quelles a été votre réaction ? Comment résoudre ces problèmes de racisme ou de pression encore trop fréquents aujourd’hui ? A vos coms !

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